Dimanche matin vers 7h, deux surveillantes du complexe pénitencier de Meaux s’apprêtent à prendre leur service. Elles marchent sur le parking de la prison quand une berline noire vient les percuter dans le dos. L’une d’entre elles est légèrement blessée, en revanche, sa collègue de 56 ans est traînée sur plusieurs mètres. Elle est évacuée par hélicoptère vers l’Hôpital du Kremlin-Bicêtre dans le Val-de-Marne. Une hémorragie interne fait craindre le pire. Lundi matin, bonne nouvelle, son pronostic vital n’est plus engagé. Cette surveillante avait déjà été victime d’une agression au sein de la prison en 2013. Mais selon le syndicat UFAP-UNSA, il n’y aurait pas de lien avec les faits de dimanche dernier.
Quant à l’agresseur, il n’a toujours pas été retrouvé, l’enquête a été confiée au SRPJ de Versailles. D’après RTL, les enquêteurs comptaient s’appuyer sur les enregistrements des caméras de surveillance du parking de la prison. Or, il s’agissait pour la plupart de caméras factices, et les véritables n’ont rien enregistré de significatif.
S’agit-il d’une vengeance d’un ancien détenu ou d’un acte terroriste ? Pour l’heure l’enquête n’apporte aucun élément en faveur d’une ou l’autre des hypothèses. Mais à l’instar de leurs collègues policiers et militaires, les surveillants pénitenciers sont devenus des cibles prioritaires pour les terroristes.