Le réseau de fibre optique se dégrade sur le territoire seine-et-marnais. Cette situation, due à des dysfonctionnements causés par le mode de sous-traitance opérateur commercial (STOC), les élus du Département l’ont dénoncée dernièrement par la voix d’Olivier Lavenka, premier vice-président du conseil départemental chargé notamment de l'aménagement du territoire. Selon eux, l’accès au numérique constitue “un enjeu majeur d'équité territoriale“.
En Seine-et-Marne, via le syndicat mixte Seine-et-Marne numérique (SMN), ce sont 270 000 prises commercialisables qui ont été déployées (soit un objectif atteint à 86 %), ainsi qu’un raccordement de 150 000 prises. Mais le problème, toujours selon les élus départementaux, concerne donc le modèle de raccordement en sous-traitance mis en œuvre les quatre principaux acteurs du marché de la fibre (Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free). En effet, ce système génère des dégradations du réseau, des échecs de raccordement et des pannes de services non traitées.
“Les pouvoirs publics doivent y remédier“
Nous alertons l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (ARCEP) et le gouvernement depuis 2020, mais aucune réponse concrète n’est apportée. Nous attendons d’eux une réelle prise de conscience.
- Olivier Lavenka
Ce dernier appelle ainsi de ses vœux l’adoption rapide de la proposition de loi “PPL Chaize“, afin de “mettre les opérateurs commerciaux devant leurs responsabilités“.
Cette proposition de loi (qui vise à “assurer la qualité et la pérennité des raccordements aux réseaux de communications électroniques à très haut débit en fibre optique“) a d’ailleurs déjà été votée à l’unanimité au Sénat, le 2 mai dernier, contre l’avis du gouvernement. “Si cette proposition de loi était rejetée, la fiabilité et la qualité des infrastructures de télécommunication pourraient être gravement mises en danger à moyen terme“, prévient Olivier Lavenka.
Jean-François Parigi, président du Département, est également monté au créneau :
Aujourd’hui, il est impensable que des dysfonctionnements enrayent le déploiement de la fibre optique en raison d’une mauvaise gestion des opérateurs. Les premiers impactés sont les Seine-et-Marnais et les pouvoirs publics doivent y remédier.