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BioGNV, le carburant vert

Ça roule pour le BioGNV ! Issu de la méthanisation et 100 % renouvelable, le Bio Gaz naturel véhicule (GNV) est le nom donné au biométhane lorsque celui-ci est utilisé comme carburant.
En France, le GNV connaît un fort développement, comme en témoigne la hausse en cinq ans de 103 % du parc (tous véhicules confondus).
© DR - En France, le GNV connaît un fort développement, comme en témoigne la hausse en cinq ans de 103 % du parc (tous véhicules confondus).

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Il est produit localement, à partir de résidus agricoles, d’effluents d’élevage et de déchets (alimentaires et boues d’épuration, notamment). Biocarburant de deuxième génération, idéal pour le transport de marchandises et de personnes, le BioGNV est également une énergie totalement en phase avec les enjeux économiques, sociaux et environnementaux actuels. L’avenir lui appartient.

En France, le GNV connaît un fort développement, comme en témoigne la hausse en cinq ans de 103 % du parc (tous véhicules confondus). Le nombre de poids lourds a, par exemple, été multiplié par 10 en cinq ans. Parallèlement, le nombre de points d’avitaillement suit la même croissance, pour répondre aux besoins. Même dynamique observée en Seine-et-Marne, département pionnier en matière de méthanisation. Le biométhane est, en effet, une énergie souhaitée par les élus locaux. Ces derniers voient en elle un moyen de dynamiser leurs plans de relance et de répondre aux enjeux de leurs politiques énergétiques. Se substituant au diesel et à l’essence, le BioGNV permet notamment aux entreprises seine-et-marnaises de maintenir leur activité au sein de la zone à faibles émissions (ZFE) et de contribuer à l’amélioration de la qualité de l’air. Focus sur ce carburant vert.

© DR

Un carburant local et renouvelable

Le bioGNV permet de répondre à la fois aux enjeux économiques, sociétaux et environnementaux auxquels les entreprises sont aujourd’hui confrontées. Un véhicule roulant au bioGNV permet, en effet, de réduire de 80 % ses émissions de CO2, de 95 % ses émissions de particules fines et de 50 % ses oxydes d’azote (NOx), par rapport à un véhicule diesel de norme Euro VI. De plus, il dispose de la même autonomie qu’un véhicule thermique classique. « Le BioGNV est une solution de mobilité décarbonée, car il n’a pas d’odeur et pas de fumée. Quand on vit en Seine-et-Marne, qui est le premier département producteur de biométhane en France, ce carburant doit être une évidence », estime Cécile Veslaco, directrice territoriale de Gaz réseau distribution de France (GRDF) pour l’Est de l’Île-de-France.

De solides atouts

Les partisans du BioGNV mettent d’abord en avant sa robustesse et sa simplicité. En effet, plus de 28 millions de véhicules circulent au GNV dans le monde. D’autre part, grâce à ses performances économiques (le coût du kg de BioGNV est en moyenne 20 % inférieur à celui du diesel), ce carburant répond aux attentes et aux contraintes opérationnelles des transporteurs routiers (et fluviaux dans le futur). Sur le plan environnemental, le BioGNV présente une solution immédiatement disponible, pour réduire drastiquement la pollution locale. Tous les véhicules qui circulent au gaz, quelle que soit leur génération, bénéficient ainsi de la vignette Crit’Air 1, qui les autorise à circuler lors des pics de pollution et dans les ZFE. Autre avantage non négligeable : des nuisances sonores divisées par deux, par rapport à un moteur diesel. D’où une plus grande flexibilité, par exemple, pour les transporteurs, avec des livraisons possibles à tout moment.

Une filière en plein essor

Après une année 2020 record, la dynamique de la filière biométhane s’est poursuivie en 2021, avec la création de près de 25 nouveaux sites de méthanisation, injectant dans les réseaux gaziers. Plus de 1 160 projets sont inscrits dans la file d’attente du registre de capacité biométhane de l’ensemble des opérateurs de réseau de gaz, dont GRDF. De son côté, la loi Transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) fixe un objectif de 10 % de gaz renouvelable dans les réseaux d’ici 2030, tandis que la capacité de production des 242 sites de méthanisation raccordés aux réseaux gaziers dépasse 4 TWh, soit l’équivalent de la consommation de plus de 17 343 bus roulant au BioGNV. En Île-de-France, près d’une quarantaine de méthaniseurs injectent déjà du gaz vert dans le réseau de distribution exploité GRDF reliant les sites de méthanisation aux stations-services et aux dépôts de bus notamment. En Seine-et-Marne, le soutien au bioGNV est tout aussi actif :
acquisition de poids-lourds fonctionnant avec ce type de carburant pour les travaux d’entretien des routes et exploitation de “PAM 77“, le service de transport de personnes à mobilité réduite.

© DR - La station BioGNV de Réau

Une stratégie ambitieuse

Avec la charte CapMétha 77, signée en 2021, le Département de Seine-et-Marne a initié une stratégie ambitieuse pour que le biométhane contribue significativement au mix énergétique du territoire (l’un des objectifs est de couvrir 75 % des besoins résidentiels en gaz d’ici 2030) tout en respectant les enjeux environnementaux, ainsi que les attentes des élus et des habitants. Ce guide d’insertion paysagère des unités de méthanisation a été réalisé avec neuf partenaires. En 2022, c’est un dispositif unique en Île-de-France qui a été mis en place, en collaboration avec divers partenaires (communes, syndicat département des énergies de Seine-et-Marne, GRDF, GRTGaz, entreprises du BTP, du transport, de la distribution…) : le club CapBioGNV77. « Ce club nous a permis de rencontrer plus de 50 % de nos intercommunalités. Avec elles, nous avons travaillé pour déterminer des zones d’avitaillement. Avec la Chambre de commerce et d’industrie, par exemple, nous avons réalisé une action sur la Communauté de communes de Moret-Loing-et-Orvanne, afin d’identifier les entreprises intéressées par une conversion au BioGNV », indique Béatrice Rucheton, vice-présidente du Département, en charge de l’environnement. Cette stratégie vise à accompagner la mutation des flottes captives des acteurs publics et privés vers une mobilité décarbonée. Cette année, CapBioGNV77 entend poursuivre et intensifier ses actions. L’objectif, d’ici 2030, est d’établir un maillage de 30 stations publiques d’avitaillement. « J’invite tout le monde à rejoindre cet espace de dialogue et de retour d’expériences pour pouvoir continuer à développer les solutions GNV/bioGNV en Seine-et-Marne », conclut Frédéric Moulin, délégué territorial Val de Seine de GRTgaz.

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