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Camila Prioli, l'as de la cuisine crue

La jeune pousse Happy Crulture, basée à Vaux-le-Pénil, produit des chips de kale (chou frisé). Elle a bénéficié du soutien du programme Initiative Remarquable, porté par Initiative Île-de-France. Camila Prioli, sa fondatrice, a reçu un prêt d'honneur de 30000 euros pour avoir créé ces aliments sains et novateurs.
Camila Priori a travaillé en tant que chef de cuisine crue avant de lancer son entreprise.
Corentin Koskas - Camila Priori a travaillé en tant que chef de cuisine crue avant de lancer son entreprise.

Économie Publié le ,

Qu'est-ce qu'Happy Crulture ? Quel a été votre parcours ?

Happy Crulture est la première marque française de chips de kale crue, bio et locale. Au départ, j'étais chef de raw food (de cuisine crue végétale). Je faisais goûter des menus entiers de cette cuisine gastronomique basée sur des techniques culinaires très particulières, qui permettent de préserver au maximum les antioxydants, les nutriments et les vitamines. Après des retours de clients, qui souhaitaient disposer de produits à emporter et à consommer dans la journée, l'idée a germé. C'est suite à un voyage aux États-Unis en 2012 sur « la route du cru » que j'ai commencé à travailler la chips de kale. Le challenge était déjà relevé, dans la mesure où en France nous n'avions ni les machines ni les techniques pour en produire.

Comment procédez-vous ?

Nous recevons la matière première, comme du kale bio que nous transformons en chips entre 39 °C et 42 °C. Mais aussi du sarrasin oléagineux que nous faisons germer pour produire du granola, ce qui nous permet de multiplier au centuple les nutriments. Puis nous ajoutons du sucre de coco et une touche de sirop d'érable, pour garder un goût sucré mais sans faire monter l'index glycémique de l'aliment.

Comment se traduit votre démarche de développement durable ?

Nous travaillons en escargot, c'est-à-dire que nous cherchons notre matière première au plus proche selon les stocks disponibles. Nous utilisons des produits d'hygiène naturels et nous nous sommes fournis auprès d'équipementiers français pour le laboratoire. En outre, puisque nos produits fournissent plus d'énergie qu'un produit habituel à poids égal, c'est également un progrès écologique.

Dans quelle mesure ce prix vous a-t-il aidé ?

Ce prêt d'honneur m'a permis de me lancer plus rapidement. Il a également été un levier auprès des banques pour emprunter puis développer l'entreprise. En cette troisième année d'activité, nous recrutons un septième salarié.

Quelles ont été vos difficultés ?

Comme beaucoup de jeunes entrepreneurs avec qui j'ai discuté, je plaide pour une aide à octroyer sur la deuxième année d'activité. Si des dispositifs comme Initiative Remarquable sont précieux, il existe un véritable fossé entre la deuxième et la troisième année au niveau des aides. Surtout dans des cas comme le nôtre, où la société se développe aussi rapidement. C'est un moment de grande fragilité. Il faut avoir un projet suffisamment solide pour passer le cap et pour honorer un carnet de commandes bien rempli, tout en disposant des finances adéquates. Et le temps à consacrer à la recherche de fonds est très fragilisant.

Quels sont vos projets ?

Nous allons notamment développer des barres crues, mais aussi des crackers pour enrichir notre gamme de produits. Et poursuivre notre distribution en circuits bio et épiceries fines au-delà de la région parisienne.

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