Les habitants de Crisenoy ne désarment pas : ils ne veulent toujours pas entendre parler du projet de construction d’une prison de mille places sur leur territoire. Le 15 mars, l'Agence publique pour l'immobilier de la justice (Apij) a organisé une réunion publique pour évoquer une nouvelle fois ce projet controversé. Ce débat, qui faisait suite à une première rencontre le 3 février 2022, était consacré à la mise en conformité duPlan local d’urbanisme (PLU de Crisenoy modifié en 2022 par la mairie pour empêcher la construction d’un établissement pénitentiaire.
L’Apij n’a donc pas d’autre solution que de tenter de modifier le PLU, afin d’inciter la préfecture de Seine-et-Marne à lui accorder une Déclaration d’utilité publique (DUP), césame indispensable pour rendre constructibles les 22,8 hectares de terres agricoles désignés par l’Etat pour accueillir la future prison.
La concertation publique terminée
Mais les 120 personnes présentes ont une nouvelle fois manifesté leur refus de voir une prison érigée dans leur village. A commencer par le maire Hervé Jeannin, toujours aussi vent debout contre ce projet. Toutes les propositions du représentant de l’Apij ont été ainsi rejetées en bloc.
A noter que la mise en conformité du Plan local d’urbanisme doit être soumise à l’avis de l’Autorité environnementale, tandis que la Déclaration d’utilité publique devrait intervenir au début de l’année prochaine. En attendant, la concertation publique, lancée par l'Agence publique pour l'immobilier de la justice depuis plusieurs mois, vient de s’achever le 28 mars.
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