Une occasion unique, selon Jean Vittet, conservateur en chef du patrimoine, « de se glisser dans les rêves de l'Empereur, qui aimait à dire que “les inventeurs du lit [...] auraient mérité des statues” ».
Comme le précise le commissaire de cette exposition ouverte jusqu'au 23 janvier, « tandis que la constitution de Floréal an XII (mai 1804) lui confiait le gouvernement de la France, Napoléon obtenait du pape Pie VII qu'il vint le sacrer à Paris. Dernière étape avant la capitale, Fontainebleau fut choisi pour accueillir le souverain pontife. A l'occasion de cette halte (22-28 novembre 1804) le château, vide depuis la Révolution, fut remeublé. Administrateur du Mobilier impérial, Calmelet eut la responsabilité de cette mission, en liaison avec Duroc, grand maréchal du palais, et les architectes Charles Percier et Pierre Fontaine. Dans ce projet, le garde-meuble impérial bénéficia des meubles confisqués au général Moreau, mais il fit aussi des achats chez les marchands d'occasion et acquit auprès de Jacob-Desmalter pour plus de 60 000 francs d'objets mobiliers à la dernière mode ».
Plus de 40 meubles d'ébénisterie, sièges et porcelaines, emblématiques de cette époque, ayant pour la plupart figuré dans la première chambre de l'Empereur ou dans son cabinet de toilette, permettent de faire revivre cet événement.
L'exposition, qui se tient dans l'appartement intérieur de Napoléon, met notamment l'accent sur l'originalité du style consulaire, véritable “moment de grâce” des arts décoratifs.
Château de Fontainebleau
Tous les jours, sauf le mardi, de 9h30 à 17h.
Dernier accès à 15h45.
Informations au 01 60 71 50 60.
chateaudefontainebleau.fr