Une gaufre mal garnie ayant conduit à une attitude portant “atteinte à l’image de l’entreprise” : voici le motif de licenciement qu’a retenu la direction de Disneyland Paris pour justifier le renvoi de Loris Taboureau, employé du parc depuis un an. L’incident remonte au 26 juin dernier quand des visiteurs auraient demandé une gaufre avec de la crème fouettée et du Nutella, en plus des chamallows, la “même chose que les clients précédents”. Selon eux, l’employé aurait refusé en expliquant d’un “ton nonchalant : c’est mes potes, j’offre de la chantilly, c’est normal”. Une réponse que dément l’intéressé en assurant avoir juste fait comprendre qu’il n’était pas possible de combiner les deux garnitures. Le 9 août dernier, la direction a prisla décision de licencier Loris Taboureau provoquant la colère des syndicats.
La CGT et l’UNSA dénoncent une “chasse aux sorcières”
La CGT et l’UNSA ont dénoncé auprès du Parisien, une “chasse aux sorcières” auprès des grévistes, expliquant que la sanction n’est qu’un prétexte pour “lui faire payer” sa participation au Mouvement Anti-Inflation (MAI) au printemps dernier. En effet, Loris Taboureau a fait partie des grévistes qui ont milité pour une augmentation de salaire de 200 euros et le paiement double des dimanches travaillés. Il apparaissait notamment dans un article du Monde en juin dernier.
Le 25 juillet, l’UNSA avait déjà accusé Disneyland d’encourager “ces entraves au droit de grève” suite à la convocation de cinq salariés pour un entretien préalable au licenciement. La direction leur avait alors reproché selon l’UNSA “une occupation de lieu abusive” qui aurait “empêché l’offre de service” et aurait créé un “préjudice financier” pour l’entreprise.
En cause, le blocage du spectacle “Dreams” lors des grèves.
Le mouvement de grève avait alors été mis en pause jusqu’à l’ouverture de la négociation individuelle obligatoire, fin août. Dans cette période de latence, le cas de Loris Taboureau est venu augmenter les tensions. Une pétition a été lancée pour soutenir les employés visés par ces licenciements, pour l’heure elle a recueilli 18 763 signatures.