Ce monastère d'hommes et de femmes se soumet d'abord à la règle de Saint-Colomban, puis à celle de Saint-Benoît. Les premières religieuses et les premières abbesses se recrutaient surtout dans les familles de la noblesse. Peu avant l'an mil, une réforme s'avéra nécessaire, les principes de la règle et même ceux de la morale ayant été abandonnés par les moniales. La réputation de Faremoutiers était établie dès 1137, mais le monastère dut faire front à une querelle d'obédience. Vers 1140, un incendie le détruisit complètement. Pour trouver des fonds, les religieuses firent pérégriner les reliques de Sainte-Fare ainsi que le chef de Sainte-Agnès, qu'elles avaient sauvées de l'incendie. L'église, dédiée à Notre-Dame et à Saint-Pierre, fut reconstruite dès 1145. Grâce au zèle des abbesses successives, plusieurs rois de France montrèrent une attention bienveillante à Faremoutiers. L'abbaye échappa d’abord aux ravages de la guerre de Cent Ans, mais finit par être pillée vers 1445. La reconstitution de la vie monastique fut longue et difficile, d'autant que le temporel avait été largement endommagé. C'est sous l'abbatiat de Jeanne Chrétien que la renaissance de l'abbaye fut véritablement achevée. Dès le concordat de Bologne, signé en 1516 entre François 1er et le pape Léon X, les abbesses furent nommées par le roi. Cependant la plupart s'illustrèrent par une même volonté de servir l'abbaye. Parmi les plus célèbres, citons : Anna et Françoise de la Châtre, Louise et Charlotte de Bourbon, Marie-Anne de Bérithen. (A suivre…)
Faremoutiers : une abbaye très réputée
Faremoutiers, qui ne prend une existence historique qu'avec la création de l'abbaye fondée par Sainte-Fare (615-630), est dénommée à cette époque Eboriacum.

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