« Fidamuris, c'est la fusion entre l'élu, l'habitant et les acteurs du social », lance Patrick Plessier, directeur de Fidamuris. En parallèle du constat de la dégradation du paysage urbain et des relations entre les habitants, une volonté politique a permis de concrétiser le projet, celle du maire de Melun, Louis Vogel (également président de Fidamuris) et du conseiller municipal Mourad Salah, conseiller municipal (et vice-président de l'association). L'accent est mis sur l'insertion socioprofessionnelle et le renforcement de la sécurité, avec notamment une augmentation des effectifs de la police et l'ajout de caméras de vidéosurveillance.
Après des réflexions menées depuis la fin 2016, la structure est finalement lancée à l'été 2017. Souhaitant se montrer innovant, Patrick Plessier insiste sur la singularité de Fidamuris, qu'il qualifie de
« véritable PME sociale ».
« L'idée, c'est de développer de l'activité économique pour créer de l'emploi, mais aussi de proposer des formations », précise-t-il, ajoutant que Fidamuris dispose d'un véritable pôle de production. A ce titre, “l'entreprise“ compte notamment un jeune en contrat d'apprentissage au métier d'infographiste, ainsi qu'un autre en bac pro maquettiste.
En effet, plus que de proposer des chantiers d'insertion, Patrick Plessier souhaite permettre, notamment aux jeunes, d'obtenir un diplôme et de pouvoir pratiquer leur métier en toute autonomie. Le tout sans oublier « la dimensions plaisir », source de réussite pour le directeur de Fidamuris. « Nous devons nous montrer très réactifs, car nous n'avons pas ces jeunes pas tous les jours », confie-t-il. Un « pôle créateur » se met également en place, afin d'accompagner les entrepreneurs en herbe.
Une entreprise comme les autres
Attachée à son terroir et à ses valeurs, la PME sociale souhaite aussi se tourner vers l'artisanat. « La Seine-et-Marne est une terre d'agriculture et nous tenons à la mettre en valeur », souligne Patrick Plessier. Un commerce de proximité devrait à ce titre être créé dans les semaines à venir.
Fidamuris n'étant pas limitée à un seul public, deux femmes d'une quarantaine d'années ont également été recrutées en tant que médiatrices sociales. « Nous nous intéressons aussi à la position de la femme, nous souhaiterions leur redonner un vrai pouvoir citoyen », explique Patrick Plessier.
Grâce aux partenariats conclus avec les institutions publiques et les entreprises du territoire, le directeur de Fidamuris permet aussi aux personnes recrutées de bénéficier d'un réseau. Un travail d'accompagnement auprès des jeunes est par ailleurs mené avec l'Etat, qui finance un référant de parcours.
En définitive, Fidamuris souhaite apparaître comme une véritable entreprise de développement économique et social, avec « une main d'œuvre qui soit la plus qualitative possible ». « Nous voulons renverser la machine et c'est la seule façon satisfaisante d'y parvenir », conclut le directeur de Fidamuris.