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JO de Paris 2024: rendez-vous dans un an !

Le 26 juillet dernier, un an exactement avant l'ouverture des Jeux olympiques et paralympiques 2024 à Paris, une journée spéciale a été organisée à Dammarie-les-Lys en partenariat avec le Département.
Le but de ce rassemblement, explique Bouchra Fenzar-Rizki, vice-présidente du département de Seine-et-Marne en charge des Sports, est que “les Seine-et-marnais puissent s’imprégner de ce qui arrive petit à petit afin d’être prêt l’été prochain”.
© DR - Le but de ce rassemblement, explique Bouchra Fenzar-Rizki, vice-présidente du département de Seine-et-Marne en charge des Sports, est que “les Seine-et-marnais puissent s’imprégner de ce qui arrive petit à petit afin d’être prêt l’été prochain”.

ActualitéSociété Publié le , Cecilia Cavassoni

“Moi, j’ai “Lillehammer 1994” et le petit, il a “Albertville 1992” ! D’ailleurs, ça, c’est la flamme olympique qui était passée cette année-là à Melun”, explique, Florence, institutrice à Dammarie-les-Lys en pointant son T-shirt, puis ceux de sa famille. Hasard ou destin pour cette incollable des Jeux olympiques et paralympiques, c’est sa ville de naissance que le Département a choisie pour lancer, ce 26 juillet, le compte à rebours, un an jour pour jour avant la cérémonie d’ouverture de Paris 2024. Animations culturelles et sportives, défilé des délégations et ravivage de la flamme dans la vasque de Dammarie-les-Lys ont rythmé cette journée et suscité l’enthousiasme de la centaine d’habitants et d’élus présents.

Entretenir la flamme

Pour la Seine-et-Marne, le premier temps fort de ce rendez-vous olympique sera constitué par la traversée du département par la flamme olympique le 20 juillet 2024, soit six jours avant la cérémonie d’ouverture sur la Seine. 11 villes auront ainsi les honneurs du symbole des JO : Fontainebleau Melun, Saint-Thibault-des-Vignes, Lagny-sur-Marne, Torcy, Brou-sur-Chantereine, Vaires-sur-Marne, Chelles, Provins, Pontault-Combault et Meaux, désignée ville d’accueil. Le Département n’a pas hésité à débourser 180 000 euros pour permettre aux Seine-et-Marnais de… s’enflammer.

La Team 77 déjà championne

“Le but de ce rassemblement, c’est que les Seine-et-marnais puissent s’imprégner de ce qui arrive petit à petit, afin qu’ils soient prêts l’été prochain”, explique Bouchra Fenzar-Rizki, vice-présidente du Département en charge des sports. C’est la même ambition qui a présidé au lancement, en février dernier, de l’opération “En route pour les Jeux“, un programme mêlant animations et promotion pour mettre en avant, chaque mois, un sport ou un groupe de sports. Une initiative, qui témoigne de la volonté du Département de marquer de son empreinte ces JOP 2024. Premier territoire à être labellisé “Terre de Jeux”, il a créé la Team 77 déclinée sous trois angles : les équipements, les athlètes et les volontaires. “Nous sommes vraiment dans le peloton de tête. Aucun autre département ne possède ce triptyque-là”, s’enflamme Vincent Kropf, dirigeant au Comité départemental olympique et sportif de Seine-et-Marne (CDOS 77). Huit millions d’euros ont été ainsi investis dans les 20 centres de préparation aux Jeux (CPJ), afin qu’ils soient mis aux normes olympiques, dans 170 habitants de Seine-et-Marne sélectionnés et formés pour devenir bénévoles et dans 26 athlètes de haut niveau soutenus pour briller l’été prochain lors des compétitions.

Vaires-sur-Marne à l’honneur

Un investissement correspondant à l’histoire de la Seine-et-Marne, terre d’accueil, en 1924, des épreuves olympiques d’équitation à Fontainebleau, créateur, dans les années 80 des Jeux de Seine-et-Marne, mini-Jeux locaux disparus depuis, et hôte du stade nautique olympique de Vaires-sur-Marne. Construite dans les années 90, cette base incarnait, à l’époque, l'espoir de voir retenue la candidature de Paris aux JO 1992. C’est finalement Barcelone qui fut l’heureuse élue, mais la France se consolera avec l’organisation des JO d’hiver à Albertville la même année. L’obtention des Jeux olympiques 2024 a su rendre les honneurs à ce centre nautique rénové en 2019 et qui accueillera 45 épreuves d’aviron et de canoë-kayak (slalom et sprint). Une première en Europe. “C’est quelque chose de complètement inédit. Mais ce qui sera encore plus exceptionnel, c’est que le bassin de Vaires va être l’un des seuls sites olympiques à fonctionner non-stop pendant les quinze jours des Jeux olympiques, puis durant les dix journées des Jeux paralympiques”, indique Vincent Kropf, inconditionnel de l’Histoire de l’olympisme. 45 000 spectateurs y seront attendus chaque jour.

“la petite histoire dans la grande”

En plus des chanceux et des fans venus suivre les épreuves, la Seine-et-Marne accueillera (pour l’instant) les délégations d’Irlande et de Corée du Sud. De plus, l’équipe d’escrime de Hong-Kong résidera à Melun et l’équipe australienne de gymnastique à Combs-la-Ville. Sans parler des 32 centres de préparation installés, rénovés et aménagés un peu partout sur le territoire pour accueillir des entraînements et s’inscrire comme la “base arrière stratégique” de ces Jeux avec l’espoir d’inscrire “la petite histoire dans la grande”, comme le dit joliment Vincent Kropf. “Ce serait beau de voir Ka-Long Cheung, le champion olympique de fleuret hongkongais,venu s’entraîner à Melun avec son équipe, affronter Enzo Lefort, la star du Cercle d’escrime Melun Val de Seine”, se plaît à rêver le dirigeant du CDOS 77. D’autant que Lefort, double champion du monde (2019 et 2022) et potentielle chance de médaille pour le département, pourrait s'entraîner sur le même site que son rival asiatique…

Devenir une destination sportive majeure

S’il est encore difficile d’évaluer l’impact financier des JO 2024, le Département le sait : rien ne pourra rentabiliser l’investissement des structures. “Ce n’est pas le but. Nous voulons surtout faire rayonner la Seine-et-Marne”, insiste Bouchra Fenzar-Rizki. Pour le “poumon vert de l’Île-de-France”, l’objectif est double : profiter de l’impulsion de ces Jeux pour devenir une destination sportive majeure et encourager les Seine-et-Marnais à la pratique d’un sport, surtout ceux porteurs d’un handicap (lire l’encadré). “Après 2024, ils pourront tous profiter d’équipements ultra-performants”, promet la vice-présidente du Département chargée des sports. Seule ombre au tableau : les transports. Une situation qui suscite l’inquiétude du côté de la Région. En effet, le stade nautique de Vaires-sur-Marne n’est pas desservi par le train et ne possède pas de parking. Déployées par Île-de-France Mobilités (IDFM), la RATP et la SNCF, des navettes de bus seront ainsi mises en place. “Elles seront disponibles toutes les minutes depuis les gares de Chelles et de Vaires-Torcy“, espère Bouchra Fenzar-Rizki. Vincent Kropf se veut aussi optimiste : “les équipes travaillent d’arrache-pied. Cela va porter ses fruits le moment venu”. En attendant ce jour J, le compte à rebours olympique a déjà commencé…

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