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La colère de l'Union des auto-entrepreneurs

L'INSEE vient d'annoncer la disparition du terme « auto-entreprise », au profit de celui de la micro-entreprise. Un véritable non-sens pour l'Union des auto-entrepreneurs qui entend défendre l'individu qui entreprend et non son régime fiscal ou social.
François Hurel, président
Union des auto-entrepreneurs - François Hurel, président

Économie Publié le ,

Dans un récent avertissement, l’INSEE précise : « le terme de micro-entreprise se substitue à celui d’auto-entreprise. Pour les données de créations d’entreprises cette nouvelle dénomination est employée à partir de décembre 2014. » Comme le rappelle l’UAE, « la loi de juin 2014 amenait, il est vrai, un rapprochement des modalités fiscales et sociales des deux régimes. Si le régime fiscal et social des auto-entrepreneurs s’applique désormais aux micro-entreprises, il paraissait évident que le terme identifié de l’auto-entreprise serait pérennisé, car rien n'oblige à le supprimer. » Pour François Hurel, président de l’Union, cette suppression est aberrante : « La logique administrative veut qu’on distingue toujours la dénomination du régime fiscal et social d’une entreprise. Pourtant, par un tour de passe-passe on nous annonce qu’un choix de régimes fiscal et social supplante une dénomination ! En suivant la logique de l’INSEE nous n’allons donc plus parler de SAS mais d’ « entreprise assujettie à l’impôt sur les sociétés et au régime des TNS » ? »
L’Union des auto-entrepreneurs rejette ainsi le choix du nom commun d’un statut d’entrepreneur par un terme qui n’exprime rien : « l’auto-entreprise valorise le créateur et l’entrepreneur quand la micro-entreprise met en avant son régime fiscal et social ».
« J’aimerais comprendre pourquoi faire un choix technocratique là où nous demandons le choix de l’humain ! » explique le président de l’UAE. « Nous ressortons le fantôme de la micro-entreprise (…), c’est un message purement administratif. »
L’UAE s’inquiète des effets sur les principaux concernés : les entrepreneurs : « Cette qualification administrative risque de déboussoler encore davantage les créateurs qui imagineront que les auto-entreprises ont disparu ! « Voilà un bon moyen de casser la dynamique des créations d’entreprises alors que plus de 50 %% des créations sont portées par des auto-entrepreneurs » déplore François Hurel.

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