Après les Yvelines, l'Essonne et le Val-d'Oise en 2014, c'est au tour de la Seine-et-Marne de bénéficier de cette convention visant à renforcer la sécurité des personnes et des biens des immeubles gérés par la Fnaim. « La Gendarmerie développe avec tous les acteurs des synergies, nous avons le souci d'anticiper et d'adapter le maillage des territoires où nous officions », a rappelé le général de division Georges Strub.
A fortiori dans un contexte de « renforcement de la délinquance traditionnelle » et de montée du terrorisme, qui devrait s'amplifier du fait de la « forte rurbanisation de la couronne parisienne, accélérée par les chantiers du Grand Paris, l'explosion du réseau de transports et la création d'équipements collectifs d'ampleur ».
Aussi, la Fnaim et la Gendarmerie souhaitent coordonner leurs efforts et améliorer les informations échangées en matière de lutte et de prévention contre la délinquance. Partant, deux sous-officiers référents sûreté « expérimentés et spécialement formés » vont mettre en œuvre et coordonner les missions relatives à la prévention technique de la malveillance et à la vidéoprotection.
Ces équipes sont à même d'évaluer les dispositifs et les plans d'actions locaux, d'informer les adhérents Fnaim et de sensibiliser les responsables des enseignes, les syndicats, les concierges ou gardiens à la sécurisation des espaces immobiliers. « Sécuriser tous ces acteurs de terrain qui n'ont pas toujours conscience de détenir des informations stratégiques est un enjeu important », a tenu à souligner le général Georges Strub.
« Nous avons régulièrement informé et formé nos clients sur leurs obligations », a signalé de son côté Didier Camandona, président de la Fnaim du Grand Paris, rappelant que cette mission était issue d'une ordonnance royale remontant au 7 novembre 1780. Aujourd'hui, une vingtaine de textes ayant trait à la sécurité doit être connue et appliquée par les professionnels de l'immobilier.
Outre la sécurité, cette convention vise à faciliter la recherche avec le Centre opérationnel de soutien infrastructure et de logements de la Gendarmerie. L'accord vise aussi et enfin à permettre la reconversion éventuelle de gendarmes dans l'immobilier, à l'instar de Patrick Stodulka, qui a exercé dix ans ce métier, avant de gagner la présidence de la Fnaim Seine-et-Marne, puis celle de la Région.
Sylvain Roux, président de la Fnaim 77, a salué la pertinence de cet accord au service de ses 175 adhérents, précisant que plusieurs réunions en collaboration avec la Gendarmerie seraient organisées à la fin de l'année au nord et au sud de la Seine-et-Marne. Et de conclure : « Nous travaillerons avec la chambre du Grand Paris et de la Région à la réalisation d'une plaquette et d'un film disponible en ligne ».