Le 16 septembre dernier, la Région Île-de-France a lancé la concertation préalable à l'élaboration d'un nouveau schéma directeur de la Région Île-de-France (Sdrif) : le Sdrif environnemental (Sdrif-E). Ce sera le document de référence pour l'aménagement du territoire à l'horizon 2040.
Le 4 juillet, dans le cadre de cette révision, le conseil régional d’Île-de-France a voté un projet en matière de protection des terres agricoles. 10 650 hectares devraient ainsi disparaître d’ici une petite vingtaine d’années (soit un objectif de réduction de l’artificialisation par décennie de 20 %, un taux jugé insuffisant pardesassociations environnementales comme France Nature Environnement et Terre de Liens). Cette question sur l’artificialisation des sols retient l’attention de la Seine-et-Marne.
En effet, avec plus de 350 000 hectares de surfaces agricoles, ce département regroupe près de 60 % des terres cultivées de la région parisienne et accueille d’importants projets urbains. Un potentiel d’extension urbaine largement exploité (481 hectares ont été consommés en Seine-et-Marne chaque année entre 2017 et 2021). Les projets ne manquent pas comme dans le Val d’Europe où le futur Sdrif environnemental devrait prévoir ledéveloppement du territoire via la convention signée avec Eurodisney en 1987.
S’adapter au changement climatique
Avec ce futur schéma directeur, qui englobe le Zéro artificialisation nette (ZAN), objectif fixé par la loi Climat et Résilience de 2021, la question se pose désormais pour le territoire seine-et-marnais : comment concilier développement économique et environnement ? L’inquiétude pointe même parmi certaines collectivités comme la Communauté d’agglomération Melun Val de Seine, qui entend défendre son projet de développement du pôle aéronautique de Villaroche.
Mais tout en soutenant ce type de projet (comme ceux de l’achèvement de Sénart et des lignes du Grand Paris Express et du Tzen 2), le Sdrif-E doit aussi sanctuariser la forêt de Fontainebleau et protéger le plateau agricole de Brie et la plaine maraîchère de Bière pour ne citer que ces exemples. Le but de ce Sdrif environnemental, dont la mise en place a fait l’objet d’une large concertation publique au cours des derniers mois, est de participer activement à l’adaptation au changement climatique et à l’amélioration du cadre de vie des Franciliens.
Dans tout juste un an, la version définitive de ce schéma directeur environnemental sera soumise au vote des élus du conseil régional d’Île-de-France. Elle devra être ensuite validée par le conseil d’Etat.