Le 5 avril, l’association L214 a organisé une manifestation devant l’usine historique de la marque William Saurin, à Lagny-sur-Marne. L’entreprise appartient au groupe Cofigeo, leader français des plats cuisinés en conserve. Une cinquantaine de militants, venus des quatre coins de la France, se sont rassemblés à 12 heures devant l'usine.
Leur objectif était d’informer les salariés de l’entreprise et le grand public de la nature des approvisionnements de Cofigeo en viande de poulets et convaincre le groupe de tourner le dos au pire de l’élevage intensif en s’engageant à respecter l'European Chicken Commitment (ECC) soutenu par plus de 30 associations de défense des animaux en Europe. Pour l’instant, Cofigeo refuse d’appliquer les mesures de l’ECC, alors que plus de 100 entreprises majeures de l’agroalimentaire et toutes les enseignes de supermarchés (Fleury Michon, Bonduelle, Carrefour, E. Leclerc…) s’y sont déjà engagées.
Une pétition lancée
Munis de plusieurs dispositifs d’affichagegéant, les participants ont dénoncé les conditions d’élevage et d’abattage des poulets dits “de chair“ utilisés par le groupe Cofigeo. Ils ont remis aux employés du site des tracts et les inviteront à signer la pétition sur le site cofigeo.stopcruaute.com, qui rassemble à ce jour près de 43 000 signatures.
« De par sa position de leader sur le marché des plats cuisinés en conserve, Cofigeo doit ouvrir la voie à des pratiques d'élevage davantage en phase avec les attentes sociétales. 91 % des Français sont opposés à l’élevage intensif des poulets, mais Cofigeo et ses marques (William Saurin, Garbit) continuent de cautionner ces pratiques violentes et cruelles. Nous encourageons Cofigeo à prendre ses responsabilités en respectant a minima les critères du European Chicken Commitment et à inclure une part de “plein air” dans ses approvisionnements», affirme Brigitte Gothière, confondatrice et directrice de L214.