De quoi s'agit-il ? D'un vaste projet destiné à ouvrir la réflexion et à consulter l'avis des citoyens afin de tenter de sortir de la crise agricole. Les ambitions annoncées par le Gouvernement visent principalement à payer les agriculteurs au prix juste afin qu'ils puissent vivre dignement de leur travail et à augmenter la qualité de l'alimentation sur fond de transition écologique.
Cinq cents responsables de l'industrie agroalimentaire, des ONG environnementales et de l'agriculture étaient rassemblés à Bercy. Dans le même temps, une grande consultation publique a été lancée via le site web gouvernemental. Les citoyens ont jusqu'à la fin du mois d'octobre pour contribuer, échanger, interagir sur des sujets qui les concernent de près. Par ailleurs, 14 ateliers thématiques se dérouleront entre la fin du mois d'août et la fin du mois de novembre.
Le Premier ministre Édouard Philippe a inauguré les travaux en appelant les entreprises de la filière alimentaire à « relever des défis ». Citant Fernand Braudel et « La terre qui meurt » de René Bazin, il a déclaré « certains les qualifieraient de faiblesses. Je préfère le mot de défis. Une faiblesse, ça se constate, ça se déplore, ça se compense. Un défi, ça se relève ». Il explique la réunion des différents acteurs par la nécessité de travailler ensemble. « S'il y a une chose que la mondialisation a changé, c'est qu'on ne peut plus combattre en ordre dispersé. Il faut s'organiser ». Or, selon lui, « notre efficacité collective laisse à désirer ». Il a donc insisté sur le rôle à jouer de toutes les parties prenantes des états généraux : « l'État est une partie prenante parmi d'autres. Une partie éminente, incontournable, mais une partie parmi d'autres ».