Le bricolage a retrouvé des couleurs. Le chiffre d'affaires 2016 a progressé de 1,9 %, dépassant les 25 milliards d'euros. Comme le soulignent l'Unibal et la FMB, « c'est nettement mieux qu'en 2015 (+0,6 %) et 2014 (+0,8 %) ». Cette dynamique s'explique en grande partie par la reprise d'un marché immobilier, aussi bien dans le neuf que dans l'ancien. Ces deux facteurs ont été très positifs pour le marché du bricolage, puisqu'ils apportent un stock de logements neufs ou anciens à rénover, aménager et décorer.
En termes de distribution, l'étude met en relief « un net découplage entre la progression rapide du e-commerce (+25 %) et l'évolution plus timide des circuits physiques (grandes surfaces de bricolage (GSB) +1,6 %, négoces +0,6 %) ». La part de marché du e-commerce dans le secteur du bricolage reste faible. Elle est estimée à 3 % du marché total, hors ventes en ligne des GSB. Elle dispose ainsi d'une forte marge de progression.
Les GSB (grandes surfaces de bricolage) restent le circuit prédominant, « captant 77 % du chiffre d'affaires du secteur ». En dépit de la maturité du secteur et d'un maillage territorial déjà important, le parc reste évolutif, accroissant sa surface totale de 1,1 % et augmentant le chiffre d'affaires moyen au mètre carré à travers une rationalisation des parcs de magasins.
Les perspectives 2017
Le chiffre d'affaires va-t-il encore progresser en 2017 ? Pour l'Unibal et la FMB, « La situation du marché immobilier reste très encourageante, offrant un réservoir de projets de bricolage. Toutefois, les aléas politiques peuvent avoir un effet dilatoire sur les plus gros projets, en poussant les ménages à une certaine prudence dans la gestion de leur budget. En effet, on constate généralement une attitude plus attentiste des consommateurs lors des échéances électorales importantes. »
À titre d'exemple, le marché du bricolage aux États-Unis a connu un ralentissement lors de la dernière campagne présidentielle. Le marché a ainsi progressé sensiblement au premier trimestre (+7 %), avant de freiner aux deuxième et troisième trimestres (+2 %), pour ensuite redémarrer au quatrième trimestre (+5 %). Compte tenu de tous ces facteurs, on peut espérer que le secteur du bricolage connaîtra à nouveau en 2017 une progression située entre 1 et 2 %.