Pour le procès de celui qu’on surnomme “le Roi de la belle“, des mesures de sécurité exceptionnelles ont été prises par crainte d’une nouvelle évasion. Des gendarmes d’élite du GIGN escorteront ainsi le braqueur multirécidiviste lors de chacun de ses déplacements.
Jugé du 5 septembre au 20 octobre devant la cour d’assises de Paris pour son évasion de la prison de Réau (Seine-et-Marne), le 1er juillet 2018, Redoine Faïd s’était, en effet, enfui en hélicoptère. Il avait été finalement arrêté le 3 octobre 2018 à Creil (Oise), sa ville natale.
Jacques Mariani aussi dans le box des accusés
Au moment des faits, Redoine Faïd, aujourd’hui âgé de 51 ans, purgeait déjà une peine de 25 ans de réclusion pour une tentative de braquage d’un fourgon blindé en 2010 à Créteil (Val-de-Marne). Cette attaque avait mal tourné et s’était soldée par la mort, à Villiers-sur-Marne (Val-de-Marne), d’Aurélie Fouquet, une policière municipale. Au terme du procès, Faïd (qui s’était déjà évadé de la prison de Sequedin, dans le Nord, en 2013) avait été jugé comme l’organisateur de ce braquage raté.
Onze autres personnes seront dans le box des accusés, dont trois des frères de Faïd, ainsi que le parrain corse Jacques Mariani, actuellement détenu à Réau.
Visé par de nombreux chefs d’inculpation (évasion en bande organisée, détournement d’aéronef, enlèvement et séquestration, détention d’armes et association de malfaiteurs), Redoine Faïd encourt la réclusion à perpétuité.