Après les spectaculaires incendies de juillet en Gironde, la reconstruction de la forêt des Landes s’annonce longue. C’est une préoccupation pour le Gouvernement et notamment pour Marc Fesneau, Christophe Béchu et Bérangère Couillard. Les ministres de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires, ainsi que la secrétaire d’État chargée de l’Écologie se sont rendus récemment dans la forêt de Sénart. Ces membres du Gouvernement sont venus observer la phase de reconstitution de certaines parcelles détruites par le feu. Cette opération de reboisement a été entamée après l’important incendie du 10 octobre 2018.
Ce jour-là, quelque 57 hectares étaient partis en fumée, faisant de ce sinistre l’un des plus grands feux de forêt survenus en Île-de-France. La reconstitution des parcelles impactées, d’un coût de 110 000 euros, a démarré en 2021, avec la plantation de 38 700 plants d’essences variées, visant à lutter contre le changement climatique. « L’objectif de ma visite est de savoir comment adapter notre système forestier à un réchauffement climatique, qui a déjà commencé à sévir », a expliqué Marc Fesneau.
En forêt de Sénart, la plantation fait l’objet d’un suivi attentif. Au printemps dernier, les forestiers ont commencé à s’assurer de la bonne reprise des plants avant d’établir un comptage statistique. Le but est d’évaluer le taux de reprise, c’est-à-dire le nombre de plants vivants de la plantation. L’office national des forêts (ONF) s’était donné pour mission de remplacer les plants manquants durant l’hiver suivant si celui-ci s’avérait trop bas. « Je veux saluer le travail de l’ONF pour régénérer cette parcelle. Nous voyons bien la destruction produite et la désorganisation des essences qui restent sur les sols. Ces phénomènes nécessitent une appréhension sur un temps long et donc de penser aussi la replantation sur le long terme », a ajouté le ministre de l’Agriculture.
De son côté, Bérangère Couillard a assuré qu’il était « indispensable de montrer l’intérêt commun d’agir pour la forêt et particulièrement dans ces conditions difficiles d’incendies en France ». « Avec l’ensemble des acteurs de la filière, il faut œuvrer pour améliorer notre résilience face aux aléas climatiques. Le travail engagé avec France Relance et France 2030 sera poursuivi », a conclu Marc Fesneau.