Pour Marie-Bénédicte Maizy, présidente du tribunal judiciaire (TJ)de Melun depuis 2019, cette audience solennelle de rentrée, organisée dans la salle accueillant habituellement la cour d’assises, a été l’occasion d’établir un état des lieux de l’institution judiciaire et de se projeter sur l’avenir proche.
Etaient présents à cette cérémonie le préfet de Seine-et-Marne, le 1er avocat général représentant le procureur général de la cour d’appel de Paris, la présidente du tribunal administratif de Melun, les présidents des tribunaux judiciaires de Créteil, Meaux et Fontainebleau, le procureur de la République de Fontainebleau, des élus départementaux et locaux, des parlementaires, ainsi que les représentants de la gendarmerie, de la police et des autres administrations civiles.
Une cour criminelle départementale en 2023
Dans son discours, la présidente du TJ de Melun a notamment évoqué la “crise profonde de la justice se déclinant dans une crise de confiance chez nos concitoyens.“ Elle a également annoncé la mise en place, depuis le 1er janvier à Melun et partout en France, d’une cour criminelle départementale prévue par la loi du 22 décembre 2021. Cette cour jugera sans jury populaire les crimes punissables de 15 ou 20 ans d’emprisonnement (soit 44 % des dossiers en stock issus des parquets de Melun, Meaux et Fontainebleau). « Cela représentera 38 % de surplus d'activité sans moyens supplémentaires », a-t-elle notamment précisé.
Toujours au cours de son allocution, Marie-Bénédicte Maizy a tenu à saluer le travail de Béatrice Angelelli, procureure de la République au TJ de Melun de 2015 à 2022. Son successeur, Jean-Michel Bourles, actuellement procureur de la République antiterroriste adjoint au TJ de Paris, prendra ses fonctions le 6 février.
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