Meaux, PJ de Meaux, Melun, Chessy, Lagny-sur-Marne, Villeparisis, Torcy et Provins : la grève du zèle et les arrêts-maladie s’étendent désormais à plusieurs commissariats seine-et-marnais. Ne bénéficiant pas du droit de grève classique, les policiers du département ont, en effet, activé ces deux options pour marquer leur colère Dans le jargon policier, on évoque aussi le chiffre 562 (code signifiant “position d’attente“) pour caractériser ce type de grève. C’est une situation où seules les activités essentielles sont assurées.
Pas de réaction de Gérald Darmanin
Ce sont les mises en détention provisoire de deux de leurs collègues (le policier qui a tué Nahel le 27 juin dernier à Nanterre suite à un refus d’obtempérer et celui de Marseille soupçonné de “violences volontaires aggravées“ sur un jeune homme le 1er juillet), qui ont déclenché cette fronde. C’est le syndicat Unité-SGP Police (Force ouvrière) qui a lancé, le 21 juillet, ce mouvement de contestation suivi un peu partout en France et approuvé par d’autres syndicats de police et même par Frédéric Veaux, le directeur général de la police nationale.
En Seine-et-Marne, les policiers n’interviennent donc que suite à des appels ou bien pour des interpellations obligatoires. En revanche, ils ne délivrent plus de timbres-amendes. Leurs revendications sont les mêmes qu’ailleurs : ils réclament la libération de leurs collègues et exigent que la présomption d’innocence soit appliquée totalement. Alors qu’on attend toujours la réaction de Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, ce mouvement est reconduit jusqu’à nouvel ordre.