La deuxième vague tant redoutée. Les autorités sanitaires françaises cherchent à l'éviter tout autant qu'un reconfinement (localisé ou pire généralisé) qui serait désastreux, notamment pour l'économie du pays.
La semaine dernière, le président Macron a ainsi émis l'idée d'effectuer des tests virologiques RT-PCR (prélèvements nasopharyngés) sans prescription médicale, afin d'accélérer les dépistages (on est encore loin des 700 000 tests hebdomadaires promis par le Ministre de la santé en avril dernier). Une mise en pratique dans les prochains jours est tout à fait envisageable via un texte de loi ou par des bons de la caisse d'Assurance maladie envoyés directement à la population. Par ailleurs, des tests sérologiques baptisés TROD (test rapide d'orientation diagnostique) sont désormais autorisés dans les pharmacies.
Mais une autre piste pourrait se révéler encore plus efficace : le test salivaire à domicile. Au lieu d'être effectué dans le nez, il se ferait sur la salive par auto-prélèvement. L'échantillon prélevé permettrait ainsi de détecter une protéine présente dans le virus. Moins douloureux et plus rapide (48 heures de délai actuellement pour un test PCR), ce test est encouragé par les laboratoires.
Développé par des chercheurs du CNRS et baptisé EasyCov, ce nouveau test pourrait se révéler être une solide parade au Coronavirus. Concrètement, le patient doit prélever une goutte de salive sous sa langue à l'aide d'une pipette, remettre l'échantillon au soignant qui va le placer dans un petit boîtier chauffé à 65 degrés en laboratoire. Une heure après, le résultat colorimétrique est disponible via une application. Prix abordable (40 euros environ), déploiement facile et capacité de production importante (200 000 kits de 25 tests chacun par semaine) : le dispositif EasyCov ne présente que des avantages Le Ministère de la santé est également favorable à la mise en service de ce type de test. L'objectif est évidemment que tout le monde puisse se faire dépister. Même les vacanciers.