Sous l'impulsion d'un préfet volontaire, du maire PS de Lieusaint et d'associations s’est monté en 1998 un projet qui a emporté l'adhésion des élus de toute la Ville nouvelle de Sénart (huit communes, dont Lieusaint), gauche et droite confondues. Il s’agissait de sédentariser sur un terrain viabilisé un petit nombre de familles roms sélectionnées pour une période transitoire jusqu'à ce qu'elles retombent dans "le droit commun". Une nouvelle convention a été signée en 2002. A hauteur d'environ 200 000 euros par an, la mairie de Lieusaint finance les salaires d'un gardien et de trois travailleurs sociaux qui aident les Roms dans leurs démarches. Les communes voisines prennent une partie des enfants dans leurs écoles et, à terme, dans leur parc social. La préfecture fournit des permis de séjour indispensables pour travailler. Elle trie également les familles avec plusieurs critères : absence de casier judiciaire, notions de français, volonté de travailler. De leur côté, les Roms s'engagent à respecter la loi, scolariser leurs enfants, chercher un emploi. Faute de quoi, elles risquent l'expulsion. A l'issue de la convention, en 2007, sur les 33 familles (139 personnes) suivies, seules quatre ont été exclues. Les 29 autres étaient logées et les pères avaient tous un emploi. Depuis l'initiative de Sénart, d'autres expériences ont été menées comme les "villages d'insertion" d'Orly, les "logements passerelles" de Montreuil, ou le projet Andatu de Lyon. Environ 17 000 Roms vivent dans 400 campements précaires en France, un chiffre stable depuis quelques années, selon des estimations officielles. Le démantèlement des camps s'est lui accéléré avec un record de près de 11 000 personnes déplacées au premier semestre 2013, selon Amnesty International.
Lieusaint : Première expérience d'insertion de Roms
Une centaine de Roms ont bénéficié d'un projet-pilote d'insertion initié il y a quinze ans en Seine-et-Marne.
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