Le groupe était accusé de "recel de corruption active", "de violation du secret professionnel" et "de détournement de données informatiques confidentielles". Deux gendarmes qui consultaient illégalement ces fichiers, déjà condamnés pour une affaire similaire, ont écopé de six à dix mois de prison avec sursis et de 3 000 à 4 000 € d'amende. Reconvertis dans le renseignement privé après leur départ à la retraite, ils avaient reconnu avoir demandé à d'anciens subordonnés de leur transmettre des informations puisées en toute illégalité dans les fichiers de police Stic et de gendarmerie Judex. Euro Disney leur avait demandé de vérifier des milliers de noms de candidats à l'embauche ou de salariés en période d'essai, entre 1997 et 2004, moyennant 240 000 francs (37 000 euros) par an. Le groupe avait expliqué craindre le terrorisme ou des agressions pédophiles, alors qu'il reçoit des millions d'enfants chaque année. Le procureur avait toutefois fait valoir qu'Euro Disney avait recueilli des informations sur toutes sortes d'infractions, et que le terrorisme "n'avait qu'une valeur de prétexte". Le groupe n'avait pas non plus sanctionné les responsables de l'époque, l'un d'eux, Eric Marion, étant toujours chef de la sécurité.
Marne-la-Vallée : Euro Disney condamné
Euro Disney a été condamné le 27 juin par le tribunal correctionnel de Meaux à 150 000 euros d'amende, dont la moitié avec sursis, pour des enquêtes illégales dans les fichiers de police sur ses candidats à l'embauche.

Partager :
Articles similaires