Médiatisé dès son arrivée au tribunal judiciaire de Melun avec l’affaire Palmade (l’humoriste avait provoqué un grave accident de la circulation, le 10 février à Villiers-en-Bière, sous l’emprise de drogue), Jean-Claude Bourlès, 54 ans, a effectué sa première sortie publique le 11 avril. C’était à l’occasion de sa prise de fonctions officielle en présence du préfet de Seine-et-Marne, d’élus locaux et des autorités judiciaires et policières du département.
Lors de son discours, il aprésenté sa feuille de route, affichant clairement sa fermeté et sa détermination. Violences conjugales, trafics de drogues et délinquance des mineurs seront ainsi ses priorités. L’ancien procureur adjoint au parquet antiterroriste national (2019-2023) a affirmé qu’il accorderait autant d’importance à la prévention qu’à la répression.
Adepte de la comparution immédiate
« Mon degré d’exigence est élevé et une réponse pénale ferme sera régulièrement engagée. Je souhaite rendre la politique pénale la plus lisible pour les citoyens. Je suis un adepte de la comparution immédiate. Elle me paraît la seule réponse à la dérive délinquante de certains individus », a ainsi déclaré Jean-Michel Bourlès.
Celui-ci a également dressé un état des lieux préoccupant en matière de plaintes : 35 000 déposées chaque année, dont 8 000 poursuivables, mais moins de 1 500 jugées. D’autre part, il souhaite des investigations financières et la confiscation des avoirs disponibles concernant les trafics de drogues. Quant à la délinquance des mineurs, il entend mettre fin au sentiment d’impunité qui anime certains d’entre eux. « Le parquet ne fera pas d’angélisme », a-t-il conclu, bien décidé à promouvoir une justice « dynamique, efficace et innovante ».