Une affaire de racisme et de discrimination présumés agite l’antenne melunaise de la faculté de droit de Paris-Panthéon-Assas depuis plus d’un mois selon le site d’information Mediapart. Cette affaire a, en effet, débuté le 8 octobre. Ce jour-là, un chargé de travaux dirigés (TD) adresse un courriel à ses étudiants dans lequel il s’en prend plus particulièrement à une étudiante coupable, à ses yeux, d’avoir oublié une bouteille d’eau sur sa table à l’issue de son dernier cours. Certains de ses propos équivoques (“La demoiselle à la coupe Afro décolorée…“, “ Se grimer capillairement en Afro vous autorise-t-il à imaginer que vous eussiez pu être une princesse pour que, peut-être, votre grande sœur, votre tante, votre maman ou votre jeune voisine précarisée nettoie vos insanes libertés négatives ?“) vont susciter la polémique.
Un comportement déjà problématique en 2022
L’étudiante en question, qui se sent “visée, choquée et insultée“ comme le rapporte Mediapart, décide de porter plainte pour “injure publique envers un particulier en raison de sa race ou de son origine“, incitant le parquet de Melun a ouvrir une enquête.
Dans la foulée, deux associations et un syndicat d’étudiants se mobilisent. Après avoir distribué un tract, puis lancé une pétition en ligne qui a réuni plus de 1 200 signatures, ils ont organisé une manifestation devant l’université le 24 octobre. Cette mobilisation a poussé la direction du campus de Melun à réagir. Niant avoir voulu minimiser l’affaire, elle s’est finalement décidée à convoquer prochainement l’enseignant devant un conseil de discipline. Ce dernier se défend toutefois d’avoir tenu des propos discriminants ou racistes et affirme ne pas avoir été informé de la saisine d’un conseil disciplinaire. Mais à écouter certains étudiants, il n’en serait pas à sa première incartade et aurait déjà eu un comportement problématique en 2022.
Plus d’un mois après le début de cette affaire, la tension n’est pas retombée. Des étudiants se sont de nouveau rassemblés devant le site de Melun le 2 novembre. Ils réclament toujours une sanction à l’encontre du chargé de TD.