Il est maintenant possible pour les agriculteurs de louer leurs locaux à des particuliers sur une plateforme dédiée à cela. La start-up Mon Hangar a récolté auprès d’investisseurs plus d’1,5 million d’euros pour développer ce service qui permet en quelques clics à des exploitants agricoles de se faire un revenu complémentaire grâce à leurs terrains, hangar et entrepôts inexploités. Objectif pour cette année : arriver à 5000 utilisateurs, soit dix fois le nombre actuel d’agriculteurs sur la plateforme.
Une alternative écologique pour le premier département logistique de France
Une solution qui pourrait intéresser grandement les 5700 hommes et femmes qui font vivre les 2900 exploitations de la Seine-et-Marne, premier département agricole d’Île-de-France. Pour cause, avec des imprévus de plus en plus importants liés aux réchauffements climatiques, en témoigne la moisson de cette année, les agriculteurs cherchent à diversifier leurs revenus avec des activités parallèles comme la méthanisation (procédé permettant de produire du gaz renouvelable à l’aide de déchets organiques) ou encore le maraîchage.
Mon Hangar leur offre donc une autre solution. En quelques clics, les agriculteurs peuvent réaliser une simulation afin de déterminer les revenus qu’ils peuvent se faire avec la location de leurs locaux puis ensuite poster leur annonce. Ensuite, la plateforme “s’occupe de tout” : la recherche de locataires, la rédaction du contrat, la facturation, le paiement et le service après-vente.
Créée en 2021 par Joris Braco, Mon Hangar, disponible partout en France, cherche à devenir la référence de “stockage rural, citoyen et éco-responsable”. En effet la plateforme permet d’ “éviter les transports inutiles et la construction de nouvelles structures” dans le département. Une manière de contribuer à la diminution de l’impact écologique dans le premier département logistique de France qui a vu depuis des années des projets d’entrepôts géants se créer, que ce soit Conforama et ses 180 000 m2 à Tournan-en-Brie ou Zalando et ses 140 000 m2 à Montereau-le-Jard. Face à cela, une contestation citoyenne milite contre ces zones aux nuisances sonores et au trafic de camions importants. En août 2022, la mobilisation des habitants de Combs-la-Ville avait payé : l’entreprise Chronopost a dû abandonner son projet de “hub national” de 54 000 m2 dans l’Ecopôle de Sénart.