La laïcité, issue de la loi de 1905 sur la séparation des églises et del'Etat, « est un principe universel et intemporel qui établit un cadre juridique protecteur des libertés de conscience et de culte. C'est ce qui en fait un principe éternellement moderne », a écrit récemment Olivier Faure dans une tribune au journal “Le Monde“ co-signée avec la numéro 2 du PS Corinne Narassiguin et le secrétaire national à la laïcité au PS Jérôme Guedj.
Tous les trois proposent « que le 9 décembre devienne un jour de fêterépublicaine consacré à la laïcité et à sa pédagogie », et que soit créé « un Défenseur de la laïcité, sur le modèle du Défenseur des droits ». Ils notent que « depuis le début du siècle, la laïcité est de nouveau bousculée. Pas par l'islam, mais par l’islamisme, cette idéologie politique qui vise à imposer une vision rigoriste de l'islam selon laquelle la loi religieuse s'imposerait aux lois humaines ». « C'est l'islamisme qui nourrit la haine anti-musulmans. C'est la laïcité qui offre les meilleures armes juridiques contre la diffusion des thèses islamistes », analysent-ils.
L’exemple de Samuel Paty
Ils estiment également que « le gouvernement aurait dû saisir la justice au nom de l'article 34 de la loi de 1905 pour poursuivre l'imam qui a amplifié la cabale fanatique contre Samuel Paty », ce professeur d'histoire-géographie décapité près de son collège à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) par un jeune homme radicalisé en octobre 2020.
Ils réclament, enfin, « que les procureurs reçoivent des instructions claires » sur l'application de la loi de 1905 « concernant les pressions sur les libertés de conscience et de culte ».
(Avec AFP)