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Ouverture de Parrot World : « Nous avons déjà accueilli 33 000 visiteurs »

Eric Vignot est le fondateur de Parrot World. Malgré les complications liées à la pandémie, quelque 2 000 personnes s'y sont pressées le jour de l'ouverture, et plus de 33 000 s'y sont déjà rendues depuis. Conçu comme une réserve naturelle sud-américaine, le parc Parrot World propose une expérience ludique et pédagogique à travers deux zones, l'Amazonia Trek et le Patagonia Trek. Perroquets, jaguars, loutres géantes, capibaras, manchots de Humboldt… L'accent est mis sur le bien-être animal, comme en témoigne la zone phare du parc, la volière géante de quelque 10 000 m2 et 15 m de haut. Un pari gagnant pour Eric Vignot, qui se montre satisfait des débuts du parc conçu au départ pour contribuer à préserver des espèces en danger.
Ouverture de Parrot World : « Nous avons déjà accueilli 33 000 visiteurs »
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Quel bilan tirez-vous depuis l'ouverture du parc, le 15 août dernier ?

Il est pour moi positif, nous n'avions aucune visibilité, il s'agissait d'un week-end chargé, au milieu du mois d'août et en pleine Covid. Nous avons tout de même accueilli 33 000 visiteurs en quatre semaines et vendu 2 000 pass annuels.

Le parc ayant plu à une grande majorité de visiteurs, un groupe s'est créé spontanément sur le réseau social Facebook, les fans de Parrot World. En trois semaines, 900 personnes se sont inscrites. On y trouve des photos magnifiques.

Donc ces quatre premières semaines sont plus que satisfaisantes, le parc a reçu un écho vraiment positif. Malgré tout, un petit pourcentage des visiteurs n'est pas satisfait. Ceux qui s'attendant à voir des animaux derrière des grillages, comme cela peut se faire ailleurs, n'y trouveront par leur compte. Parrot World, c'est une immersion dans une réserve sud américaine. Il faut prendre son temps, faire le tour du parc, recommencer sa visite, parce que les animaux font leur vie. Mais les visiteurs qui ont voyagé et qui sont sensibles au respect de la biodiversité, au bien-être animal, adhèrent totalement.

C'est une expérience différente…

Oui, complètement. Sur Tripadvisor, nous avons 76 % de notes “excellent” et “bon”, alors que sur ce genre de site, ce sont habituellement les avis négatifs qui dominent. Ceux qui aiment l'animal pour l'animal et non pas simplement pour le plaisir des yeux sont ravis. Ils prennent des pass annuels pour pouvoir revenir plusieurs fois. Chaque visite est différente, surtout en ce moment puisque le parc vient d'être lancé et nous ajoutons des animaux chaque semaine. Cela va du perroquet à la spatule rosée (qui sont actuellement acclimatées avant de rejoindre les flamants roses). Nous sommes les seuls au monde à avoir fait une réserve animalière (à seulement 40 km de Paris) avec des loutres géantes, des perroquets, des flamants roses, des cygnes du Mexique, c'est-à-dire toute la faune sud-
américaine réunie. Nous avons aussi un jaguar, qui dispose d'un bassin et peut se balader en face des lodges.

Le pass intéresse le plus souvent les Seine-et-Marnais (36 euros pour les adultes et 28 euros pour les enfants), puisque Parrot World est un parc plutôt régional. Un autre signe montre la satisfaction des visiteurs : nous vendons beaucoup d'objets de la boutique à la sortie du parc. Les visiteurs prolongent cet instant, qui est unique, en restant au milieu des peluches à l'effigie des perroquets ou des flamants roses.

La fin des premiers travaux a été reculée d'un mois à cause de la Covid. Où en est le parc actuellement ?

Quatre zones sont achvées. D'abord, la plus étendue, qui correspond à la volière, c'est-à-dire l'expérience d'immersion dans une réserve amazonienne (Amazonia Trek) dont je parlais. Une fois sortis de cette zone, vous arrivez dans la zone Patagonie, avec un paysage plus rude, où se trouve le plus grand enclos d'Europe pour des manchots de Humboldt. Nous en avons une vingtaine et nous allons faire grossir la colonie petit à petit. Ils ont un bassin de 600 m2 pour nager où bon leur semble et on peut les voir sauter en groupe. On trouve également des guanacos (une espèce de lamas non domestiqués) et des nandous (de petites autruches). Entre ces deux parties, on trouve une aire de jeux, dessinée par nos architectes, avec des filets suspendus, des toboggans pour les enfants. qui l'apprécient beaucoup. Enfin, on trouve le ranch des petits, qui abrite des animaux domestiques (des petites chèvres, des alpagas, des moutons du Cameroun). Il n'y en a pas encore beaucoup, parce que l'enclos est plus petit que prévu : avec la sécheresse, l'herbe n'a pas encore pu pousser. Nous attendons encore des groupes de petites chèvres et d'autres alpagas.

Cette zone est le seul endroit où l'on peut avoir un contact avec l'animal. Nous avons eu des naissances, les enfants sont ravis de découvrir les bébés alpagas. À Parrot World, étant donné que nous présentons les animaux d'Amérique-du-Sud moins connus du public, le visiteur apprendra beaucoup de choses : il saura ce qu'est qu'un capybara, un nandou, un guanaco, un urubu à tête rouge…

L'accent est mis sur la pédagogie ?

Oui, nous communiquons beaucoup, notamment au niveau du village de la Parrot Wildlife Foundation, à l'intérieur de la volière. En effet, Parrot World a été pensé au départ pour accueillir des centaines de perroquets en difficulté, souvent enfermés et dans l'incapacité de voler, qui se trouvaient dans des refuges ou chez des particuliers. Je me suis dit « pourquoi ne pas leur créer une grande volière, avec une entrée payante pour le public, afin de récolter des fonds », parce qu'il faut toujours trouver des mécènes, des sponsors pour les refuges. Nous avons notamment un centre d'élevage où nous faisons de la reproduction de perroquets en voie de disparition. Avec le parc, nous bénéficions d'une activité commerciale qui nous permet de nous autofinancer.

Quels seront les prochains développements du parc ?

À court terme, comme je le disais, nous allons recevoir de nouveaux animaux ces prochains mois. Ensuite, nous allons densifier, à moyen terme (un à deux ans), l'activité Amérique-du-Sud. C'est-à-dire que nous allons ajouter des fourmiliers, des primates, des tapirs, etc. Nous envisageons de créer une volière africaine plus petite, avec des Gris du Gabon (des perroquets), pour montrer ce que fait la fondation en Afrique. Enfin, sur du plus long terme (dans trois ou quatre ans), nous prévoyons de lancer une deuxième extension (sans doute une volière géante centrée sur l'Afrique, avec tous les oiseaux africains, les phacochères, des félins, cinq lodges…).

Allez-vous recruter de nouveau ?

Nous avons recruté des saisonniers cet été, c'était notre période de rodage. Nous avons constaté que nous aurons besoin de beaucoup plus d'animateurs pour faire des animations (autour du jaguar) l'été prochain, le matin et l'après-midi. En effet, la visite dure de deux à trois heures et les visiteurs venus le matin ne pouvaient pas attendre l'après-midi pour assister à l'animation.

Quel message souhaiteriez-vous adresser aux visiteurs ?

Il faut que les visiteurs aient une vision moderne des parcs zoologiques. Nous sommes en immersion dans leur espace naturel. Vous ne verrez pas de perroquet jouant des tours sur des vélos. Parrot World est axé sur le respect de l'animal et sur l'immersion dans une réserve, avec beaucoup d'activités pédagogiques.

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