« Il ressort de l’expérience internationale que j’ai eue pendant deux ans avec les membres du Conseil de l’Ordre, qu’on peut dire aujourd’hui que Paris est la première place de droit au monde. » C’est par ce constat que Pierre-Olivier Sur (à gauche sur la photo), le bâtonnier de Paris, a commencé son discours. Convaincu du bien-fondé de l’association Paris Place de Droit, le bâtonnier est venu signer entre les murs du Tribunal de commerce ses statuts.
Selon lui, une « nouvelle route de la soie » a été lancée. Elle commence à Paris, rayonne dans toute l’Europe, passe par l’Afrique pour aller vers l’Asie, et a pour ADN le droit continental : « la vieille Europe, donc la place de Paris ». Ce message semble avoir été reçu par le gouvernement, car tous les Campus internationaux du barreau de Paris ont été réalisés en partenariat avec le Quai d’Orsay.
La signature a eu lieu dans la Chambre du conseil aux côtés des membres fondateurs de Paris Place de Droit : le Tribunal de commerce de Paris, le Cercle Montesquieu, l'Association française des juristes d'entreprise (AFJE), ainsi que d’autres signataires, notamment la Chambre de commerce et de l’industrie de Paris et l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
Frank Gentin (à droite sur la photo), président du Tribunal de commerce de Paris, a remercié les participants pour leur engagement dans la naissance juridique de cette association. Le droit étant au cœur de la vie économique, pas étonnant que l’on retrouve les acteurs de l’entreprise comme la CCI Paris – dont le représentant souhaite aller plus loin dans le lobbying - parmi les signataires. Les représentants des juristes d’entreprises ont promu leur rôle d’ambassadeurs de la place parisienne dans les échanges internationaux. Denis Musson, président du Cercle Montesquieu, s’est dit fier de promouvoir le droit continental à travers le monde « grâce à nos grandes entreprises internationales », tandis que Stéphanie Fougou de l’AFJE a déclaré que « le droit est le rempart à toute la barbarie que l’on a pu voir vendredi dernier ». Le représentant de la Sorbonne, ravi d’être associé à Paris Place de Droit, estime ainsi qu’il faut « tenir une position offensive pour défendre notre culture juridique ».
Cette entreprise de promotion de la capitale comme place juridique de premier ordre est aux yeux du bâtonnier « la seule réponse au terrorisme ». Ce discours « très fort et pompeux », avoue-t-il, a le mérite de montrer l’enthousiasme du barreau de signer cet accord. « A défaut de signer l’avocat en entreprise on aura au moins signé quelque chose ! » a-t-il lancé, le sourire en coin, à Denis Musson et Stéphanie Fougou.
Pierre-Olivier Sur a conclu cette signature en reprenant les propos de Michel Debré disant que si Londres est connue pour sa place financière, Paris le sera, quant à elle, pour sa place juridique.