Depuis juillet 2021, le bâtiment gris de la rue Denis Papin, à Roissy-en-Brie, hébergeait, via l’association Equalis, une soixantaine d'hommes seuls sans logement fixe. Il y a un mois, la préfecture de Seine-et-Marne a annoncé la fermeture du centre d’hébergement d’urgence (CHU) au 31 juillet, obligeant les sans-logis à quitter leur logement.
Des solutions temporaires dans des hôtels, jugées insuffisantes, ont été proposées à certains, tandis que d’autres ont été orientés vers le 115, le numéro d’urgence sociale.
“Appliquer la loi de réquisition“
Depuis, certains hébergés occupent leur CHU avec le soutien de l’association Droit au logement (DAL). Présente au rassemblement organisé le 31 juillet devant le centre, leur porte-parole Jean-Baptiste Eyraud s’est exprimé au micro de BFM TV : “si l’Etat n’a pas de solutions de relogement ou de logement social, il peut appliquer la loi de réquisition, notamment sur des immeubles de bureaux qui sont vacants, des immeubles appartenant à de grands propriétaires”.
En effet, depuis 1945, une loi permet aux préfets de prendre possession des locaux vacants pendant cinq ans au maximum, afin d’y loger des personnes sans domicile ou mal-logées, les propriétaires recevant alors une indemnité avec un montant convenu à l'amiable ou fixé par la justice.
En Île-de-France, près de 400 000 logementssont vacants selon un rapport de l’Insee publié en 2021.