Pour cette nouvelle année, c'est d'abord le Département de Seine-et-Marne qui a souhaité marquer le coup en 2019, en tenant pour la première fois un stand dédié à l'agriculture seine-et-marnaise. En collaboration avec Seine-et-Marne Attractivité, les intercommunalités et les offices du tourisme du territoire, la collectivité a animé l'événement “1 jour, 1 territoire, 1 produit“. « Nous avons souhaité mener une nouvelle politique plus volontariste, afin de promouvoir, de défendre et de valoriser cette économie », explique Olivier Lavenka, vice-président du Département, notamment en charge de l'agriculture.
Aussi, la Seine-et-Marne a été découpée en huit “territoires“, présentés aux visiteurs et agrémentés de lieux emblématiques à visiter. Le Territoire de “Meaux, Ourcq et Marne-et-Gondoire“ a fait la part belle au Brie de Meaux, « déclaré Prince des fromages et premier des desserts » et fort d'une appellation d'origine contrôlée (AOC). Le Coulommiers a fait, sans surprise, office d'emblème pour le territoire de “Coulommiers, Pays de Brie et Créçois“. Plus petit, mais plus épais, ce fromage « possède pratiquement toutes les caractéristiques » du Brie. Le “Territoire de la Brie“, comprenant les zones attenantes à Melun et Fontenay-Trésigny, a eu pour produit phare le Brie de Melun, « plus corsé et plus salé en goût que la plupart des Bries ».
Pour le “Territoire du Provinois“, le Département a invité les visiteurs du salon à « goûter la rose dans tous ses états », c'est-à-dire sous la forme de confit, miel, liqueur, pâtes de fruits ou encore bonbons. C'est à partir du Moyen-âge que s'est développée la production de roses sur ce territoire, alors utilisées en parfumerie et en médecine. La rose est aujourd'hui devenue le symbole de la cité médiévale de Provins. Le “Territoire de Moret, Montereau et Bassée-Montois“ a mis à l'honneur le sucre d'orge des religieuses de Moret, « plus vieux bonbons de France », autrefois fabriqué par les Bénédictines qui avaient fondé le Prieuré de Notre Dame des Anges à Moret-sur-Loing. Sans colorant ni agent de saveur, le bonbon est toujours fabriqué selon ce savoir-faire du au XVIIe siècle. Le “Territoire de Fontainebleau“ a mis l'accent sur la bière « faite maison » Font and Bleau, créée par les guides naturalistes Boris et Sylvain à la Genevraye. Leur brasserie a été baptisée Pachamama, en honneur à la région et à la forêt près de laquelle ils produisent leurs bières.
Les produits safranés d'Hervé Viron ont, quant à eux, été retenus pour représenter le “Territoire de Nemours et du Gâtinais“. Hervé Viron cultive du safran depuis 1999 à Boulancourt. Le Gâtinais, parc naturel régional, est aussi producteur de cresson, de menthe ou de miel. Enfin, le “Territoire des Deux Morins », qui accorde une place importante à la filière arboricole a mis en avant le cidre de la Ferme de la Bonnerie. Ses vergers de pommiers sont l'atout pour vendre du cidre et du jus naturels d'origine 100 % seine-et-marnaise, notamment commercialisés sur place au village de Verdelot.
Les producteurs seine-et-marnais en vedette
A l'instar des autres territoires français, les producteurs seine-et-marnais ont pu profiter de l'espace mis en place par le Cervia Île-de-France pour y tenir leur stand. C'est notamment le cas de la brasserie Rabourdin, qui, pour sa 18e participation au Salon de l'agriculture, a une nouvelle fois raflé la mise lors du Concours général agricole. Après une médaille d'argent (Bière de Meaux Ambrée) et une médaille de bronze (Bière de Brie Ambrée) en 2018, la brasserie a réitéré, avec l'obtention en 2019 d'une médaille d'argent pour sa Briarde Blanche et d'une médaille de bronze pour sa Briarde IPA. Une nouvelle bière a aussi été lancée récemment : la Briarde Saison Farmhouse, « une bière un peu fruitée et avec un nez très floral », selon Jacques Detappe, responsable d'exploitation à la brasserie. Le site des Rabourdin devrait par ailleurs accueillir prochainement une unité de méthanisation.
22 rue Lafayette, Courpalay.
Tél. : 01 64 25 76 05
www.biere-de-brie.com
Au stand des Délices de la Ruche, c'est désormais Clément Hamette qui tient les rênes, après avoir repris l'entreprise familiale. François Hamette, son père, « passionné par son métier », va toutefois opérer « une transmission progressive » de la ruche et continuer d'aider son fils. Il faut dire que Clément Hamette, cinquième génération à poursuivre cette activité, possède désormais 1 000 ruches. Elles permettent de produire sept variétés de miel (acacia, fleurs, forêt, printemps, tournesol,luzerne...). Des produits dérivés sont également proposés, comme le pain d'épices (avec une nouveauté à la figue), les bonbons au miel, les huiles essentielles et les galettes. « L'année précédente a été une bonne année agricole globalement, avec la chaleur la végétation a explosé », indique Clément Hamette. L'apiculteur s'inquiète toutefois de la présence du frelon asiatique, qui exerce une « forte prédation » sur les abeilles. « Nous aurons moins d'abeilles dans les ruches et donc moins de miel », craint le repreneur des Délices de la Ruche, qui indique avoir sensibilisé les collectivités sur le sujet. « Si vous découvrez un nid chez vous, vous pouvez contacter votre mairie qui fera le nécessaire, ce sera une bonne action pour les abeilles », explique Clément Hamette.
72 rue du Général de Gaulle, Bourron-Marlotte et sur les marchés de Fontainebleau et Melun.
Tél : 01 64 45 96 29
www.bienvenue-a-la-ferme.com
Ottman Beirouk, artisan transformateur à la Ferme de Sigy, en est à son cinquième salon de l'agriculture. Il produit des yaourts, du fromage blanc frais, et de la crème dessert sans colorant ni conservateur. Installé depuis 2013 dans cette ancienne fromagerie à Sigy, Ottman Beirouk produit, avec son autre local de la Bergerie nationale de Rambouillet (gamme bio), 60 000 yaourts par semaine. Ses produits sont destinés à la restauration collective/d'entreprise et aux enseignes qui vendent des produits locaux. « Nous préparons également l'installation d'une fromagerie à Saint-Germain-Laval pour pouvoir compléter notre gamme avec des Bries de Montereau », précise Ottman Beirouk, qui est épaulé par le Pays de Montereau dans son projet.
Route départementale 62, à Sigy. Tél. : 09 88 28 41 77
www.fermedesigy.fr.
Le stand des Macarons de Réau disposait également d'un bel emplacement sur le salon. Il faut dire que l'enseigne y participe depuis pas moins de 50 ans, pour y exposer quelque 10 variétés de petits gâteaux à l'aspect craquelé. Exempts de gluten, 100 % pur fruit et sans arôme artificiel, les macarons de Réau sont à retrouver dans les hypermarchés de Seine-et-Marne, ainsi qu'au point de vente situé rue Frédéric Sarazin, à Réau. Le Domaine des macarons de Réau, point de vente de 300 m² est dédié à l'accueil des visiteurs. Il se compose d'un salon de thé, d'une boutique et d'un espace de démonstration. Concernant les nouveautés, l'entreprise familiale propose désormais un « lunch gaufré » les mercredis et les jeudis, sur réservation. « Il s'agit de gaufres salées Maison, accompagnées de salades design et de desserts modifiés chaque semaine et conçus à partir du macaron », explique Harmony, responsable du Domaine.
Tél.: 01 64 88 56 29
www.macarons-de-reau.com
Un maki lauréat du concours « 1 terroir, 1 produit »
A l'occasion de la présentation de la présentation « 1 jour, 1 territoire,
1 produit », le Département a également organisé un concours culinaire. Les chefs de cuisine, cuisiniers et agents de brigade des collèges publics ont été invités à réaliser une recette sucrée ou salée à base d'un produit du terroir seine-et-marnais. Clémence Dudouit, cheffe cuisinière au collège Condorcet de Pontault-Combault, a été désignée lauréate de cette première édition pour ses Makis à la rose de Provins aux litchis et à la pomme. « Il suffit de faire cuire le riz à sushi dans de l'eau de rose pendant 12 minutes pour leur donner le goût », explique Clémence Dudouit, qui exerce depuis 12 ans en restauration collective, dont cinq ans en tant que cheffe cuisinière. Le tout est arrosé d'un coulis de framboise et agrémenté de citron et de menthe fraîche.