AccueilActualitéSociétéSeine-et-Marne : Un Ukrainien menacé d’expulsion vers… l’Ukraine

Seine-et-Marne : Un Ukrainien menacé d’expulsion vers… l’Ukraine

L’homme de 37 ans, en situation irrégulière, est enfermé dans le centre de rétention du Mesnil-Amelot en vue de son expulsion.
Un Ukrainien de 37 ans, sous le coup d’une OQTF, risque de se faire expulser vers son pays d’origine, alors en guerre.
Shutterstock - Un Ukrainien de 37 ans, sous le coup d’une OQTF, risque de se faire expulser vers son pays d’origine, alors en guerre.

ActualitéSociété Publié le , Cecilia Cavassoni

“Scandaleuse”, “hallucinante”, les réactions ne se sont pas faites attendre suite à la décision d’expulsion d’un Ukrainien de 37 ans, vers son pays d’origine, le 3 juillet dernier. La Cimade, association qui accompagne l’intéressé depuis quelques jours, a ainsi dénoncé une situation “complètement illégale, au regard du droit international, qui proscrit les expulsions vers des pays en guerre”. Tout en rajoutant : “elle intervient au moment où la France offre un accueil inconditionnel aux personnes qui fuient la guerre en Ukraine”.

Interpellé par la police et placé en garde à vue le 3 juillet dernier pour “vol à l’étalage”, l’Ukrainien s’est vu délivrer une obligation de quitter le territoire français (OQTF) vers son pays d’origine. Pour l’instant, il est enfermé au centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot, en Seine-et-Marne, en vue de son expulsion.

Une OQTF justifiée par un “comportement” relevant d’un “trouble à l’ordre public”

De son côté, le préfet a justifié sa décision par le fait que, selon lui, l’Ukrainien aurait un “comportement” qui “constitue un trouble à l’ordre public”, après 29 signalements dont des défauts à l’assurance et douze vols à l’étalage.

De plus, le préfet estime que l’intéressé “n'allègue pas à être exposé à des peines ou à des traitements contraires à la Convention européenne des droits de l’Homme en cas de retour dans son pays d’origine”.

Aux forces de l’ordre qui l’ont entendu, l’Ukrainien a expliqué vivre en France en 2002, être marié et père de deux enfants. Mais comme l’a précisé le document de l’OQTF, consulté par l’AFP, il “n’a effectué aucune démarche en vue de régulariser sa situation administrative”. Démarchés par l’AFP, ni la préfecture de l’Essonne ni le ministère de l’Intérieur n’ont souhaité répondre.

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