Frédérique Agostini a d'abord félicité le nouveau bâtonnier, Hélène Thirion, indiquant que trois défis étaient communs à leurs professions : gagner en crédibilité, réussir la transformation numérique, construire une communauté de juristes.
L'année 2017 a été pour le TGI de Melun une période « d'adaptation permanente » selon sa présidente, qui a évoqué la suppression des juges de proximité, la déjudiciarisation (enregistrement des déclarations de Pacs, changements de prénoms devant l'officier d'état civil…), la naissance du SAUJ (Service unique d'accueil du justiciable), les quelques évolutions numériques, ou encore l'adaptation due aux « difficultés d'effectifs persistantes ».
2017 a aussi été une année de consolidation, avec « le pilotage serré de la chaîne pénale ». Plus de 20 % des audiences à juge unique ont ainsi été supprimées. Concernant le tribunal pour enfants, le stock des affaires en jugement, « héritage de la difficile année 2016 » a retrouvé un niveau acceptable. « Formons le vœu que seront rapidement arrêtées les mesures indispensables à une exécution digne des peines », a-t-elle ajouté.
En matière civile, la présidente a noté une « baisse sensible des affaires nouvelles », permettant au TGI de réduire les délais pour tous les contentieux civils, mais cet équilibre retrouvé « reste précaire ». Comme pour le TGI de Meaux, Melun note une forte diminution des saisines en matière de divorce (-51,9 %).
Frédérique Agostini a conclu ses propos en formulant le vœu que 2018 soit l'année du numérique pour la justice et le justiciable.
Les effectifs du TGI de Melun
35 magistrats du siège
12 magistrats du parquet
97 fonctionnaires de greffe
14 assistants de justice
3 juristes assistants
2 magistrats présents à titre temporaire