Conçus par Île-de-France Mobilités (IDFM), les Tzen sont des bus présentés comme des liaisons innovantes. Leurs caractéristiques sont semblables à celles d’une ligne de tramway (voie de circulation réservée, priorité aux feux, fréquence de circulation élevée, accessibilité aux personnes à mobilité réduite et information voyageurs en temps réel). Après une première ligne (Tzen 1) mise en service en 2011 reliant la gare RER D de Lieusaint-Moissy à celle de Corbeil-Essonnes, une deuxième ligne (Tzen2) doit relier le Carré Sénart à la gare RER D et SNCF de Melun d’ici 2027.
Selon la municipalité de Melun, l’aménagement de ce nouveau mode de transport en commun va s’accompagner « d’un réaménagement total de l’espace public qui permettra un meilleur partage de la voirie et une insertion urbaine et paysagère soignée ». De son côté, le Département de Seine-et-Marne, maître d’ouvrage de ce Tzen 2 par IDFM, va être chargé de piloter les travaux jusqu’à sa mise en service. Ces travaux préparatoires ont donc commencé le lundi 6 mars sur l’avenue Thiers.
La grogne des commerçants et des cyclistes
Adressée au riverain, une lettre de la mairie précise que pendant cette première phase, deux voies de circulation automobile (celles situées de part et d’autre de l’avenue Thiers) seront neutralisées avec un impact sur les places de stationnement qui resteront inaccessibles jusqu’en mai 2024. Les concessionnaires, en charge des réseaux souterrains (Dalkia, GRDF, GRT Gaz, Enedis, Orange…), interviendront en premier pour le dévoiement et le remplacement de ces réseaux. Une seconde phase de travaux consistera à réaliser les voies dédiées aux bus et à l’aménagement des stations adaptées aux personnes à mobilité réduite, mais aussi à l’aménagement paysager et à la rénovation de l’éclairage public.
A Melun, cette perspective ne fait pas l’unanimité. Si on savait de nombreux commerçants du centre-ville déjà réfractaires à cette prochaine arrivée du Tzen 2, les adeptes du vélo grimacent aussi. C’est le cas notamment de l’association “Melun Agglo Vélo“, qui a manifesté son mécontentement. « La lettre de la mairie aux riverains parle d’un “meilleur partage de la route“, or six voies demeurent réservées aux véhicules motorisés, soit 1, 5 trottoirs pour les piétons et un demi trottoir pour les cyclistes seulement ! Cette nouvelle voie partagée va encore multiplier les conflits entre usagers vulnérables », déplore l’association melunaise dans un communiqué. Celle-ci propose un plan alternatif pour un partage plus équitable de la voirie.
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