La colère suscitée par la mort de Nahel (17 ans), le 27 juin à Nanterre (Hauts-de-Seine), par un policier (placé actuellement en détention provisoire) dans le cadre d’un contrôle routier, n’en finit pas de se propager et d’embraser de nombreuses villes et quartiers populaires de France. La Seine-et-Marne n’échappe pas aux scènes de chaos et de pillages.
La préfecture de Seine-et-Marne a établi un premier bilan des nouvelles violences urbaines survenues dans la nuit du 29 au 30 juin. Elle indique qu’unecinquantaine de communes a subi des dégâts matériels (incendie de bâtiments, de commerces, de véhicules, magasins vandalisés…), dont 19 ont déploré des dégâts majeurs. Au Mée-sur-Seine, notamment, un centre commercial a été totalement détruit.18 personnes ont été blessées au cours de ces incidents : 11 membres des forces de l’ordre et sept personnes (dont deux élus de Lieusaint, légèrement brûlés par des tirs de mortiers). Par ailleurs, 27 individus ont été interpellés.
Un centre de commandement opérationnel activé
La préfecture a activé un centre de commandement opérationnel (CCO), le 29 juin à partir de 19 heures, afin de suivre et de coordonner l’intervention des forces de l’ordre et de secours. 254 sapeurs-pompiers,324 gendarmes, 246 policiers, une soixantaine de membres des compagnies républicaines de sécurité (CRS) et des gendarmes du Groupe d'intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN) ont été engagés toute la nuit pour lutter contre ces violences.
Dans un communiqué, Lionel Beffre, le préfet de Seine-et-Marne, a condamné ces “comportementsviolents, dangereux et délictuels“ et remercié “l’ensemble des services de l’État et du Service départemental d’incendie et de secours de Seine-et-Marne (SDIS 77) pour leur engagement et leur professionnalisme“.